« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1Co 12, 26).
La santé du corps ecclésial est donc l’affaire de tous. Suite aux révélations de scandales dans l’Église, nous, mouvements d’action catholique, sommes témoins du désarroi de croyantes et croyants.
Ceux-là perçoivent, au niveau de leurs espaces d’engagement, la perte de légitimité de l’Église pour intervenir dans les débats d’une société en crise. En particulier, nous pouvons témoigner que la façon d’organiser et de concentrer le pouvoir conduit à établir un rapport de domination qui blesse des êtres humains dans leur chair et dans leur foi. Notre remise en cause porte sur le fonctionnement de l’institution de l’Église qui est aussi source de souffrance pour de nombreux prêtres. « Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. » (Luc 22, 27) Parce que nous sommes tous égaux dans le baptême, nous ne pouvons plus accepter de dissocier clercs et laïcs dans les processus de décision. La coresponsabilité est une chance pour notre Église.
Nous témoignons aussi de la richesse de la place des femmes dans les organes de direction et de décision de nos mouvements. Cette parité pleine et entière permet la complémentarité et l’ouverture sur le monde et les situations vécues. Elle est une chance pour nos mouvements et pourrait l’être pour toute l’Église. Les mouvements d’action catholique sont des lieux pour partager les joies et les difficultés, s’épauler, agir, prier et se nourrir de la Parole de Dieu.