Textes Noël - Carême - Pâques - Pentecôte

Au commencement - Epiphanie.

Nuage de mots turquoise rogne

Au commencement d’une nouvelle année, nous pouvons ressentir une nostalgie de pureté et d’enfance avec le souhait de remettre les pendules à l’heure. Nous repensons aux joies de l’année écoulée, envers et contre tout. Nous n’oublions pas des épreuves qui nous ont blessés. « Je pardonne, mais je n’oublie pas ». Est-ce tenable quand ce premier jour de l’an, nombreux sont celles et ceux qui à travers le monde se souhaitent mutuellement un peu de lumière au bout du tunnel, de goûter un peu de paix, quand la violence semble éclater indéfiniment.

« Aujourd’hui sur nous, la lumière va resplendir car le Seigneur nous est né. On l’appelle : Dieu admirable, Père du monde nouveau, Prince de la paix ! » Celle qui a mis au monde cette lumière et cette paix, c’est Marie, Mère de Dieu, mère de tous. Commencer l’année en célébrant Marie, en Eglise, c’est nous mettre en chemin, à la suite du Christ et de sa Parole.

Notre histoire de croyants commence petitement.  En arrivant à Bethléem, écrit l’Evangile, « les bergers découvrirent Marie et Joseph avec le nouveau-né ». Il est beau de penser à Jésus, non plus déposé dans la mangeoire, mais entre les bras de Marie : elle le montre à ces humbles bergers, et ne cesse de le montrer aux humbles disciples de tous les temps.

« Les bergers s’en retournèrent en louant et en glorifiant Dieu », nous aussi, membres d’équipe en CMR, avec une semblable énergie, à la sortie d’une année, entrons dans la nouvelle en portant la clameur du monde rural dans l’Espérance.

Ce serait vraiment une clameur d’Espérance si nous pouvions encore entendre de nos jours « et tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers ». Chaque croyant est un « berger » de ses frères et sœurs, sachant communiquer aux autres, la joie de partager ensemble une vie d’équipe et de Mouvements reconnus d’Eglise, qui prend sa source, dans cette rencontre première avec l’Enfant de la crèche.

On pourrait se demander qui est ce « tout le monde » qui s’étonnait de la clameur des bergers. Nous « bergers en quelque sorte », nous ne cessons de dire ce qui nous fait vivre, prendre du temps, pour trouver un sens à ce qui nous arrive, sans toujours parer au plus pressé. La foi s’enracine dans le travail du semeur qui prend patience pour la récolte à venir. Peut-être ne sommes-nous pas assez démonstratifs pour provoquer un étonnement de nos propositions d’action chez nos contemporains ? Etonnement, émerveillement à susciter chez celle ou celui qui n’a pas eu la chance de connaître, en profondeur, un cheminement en Mouvement comme le nôtre ! De l’indifférence apparente peut surgir un intérêt qui dépasse notre imagination. Sans vouloir posséder les autres, notre démarche se veut de confiance et de fraternité, pour une « approche pastorale » où l’Esprit du Christ est à l’œuvre. Dieu a de la suite dans les idées. Le premier Noël de l’histoire, concentre en lui toutes ces naissances qui sont autant de délivrances, pour apporter cette chaleur humaine dont le monde a tant besoin. Dieu continue d’appeler des prophètes et des disciples pour étendre son règne de justice et de paix. Il en a souvent choisi dans la Bible, des bergers qu’il a contraint de quitter leurs troupeaux, pour aider son peuple à se libérer de toutes servitudes. Jésus s’est dit le « Bon Berger », et nous en sommes à son école. A nous de prendre soin du monde qui nous entoure, dans la santé que nous nous souhaitons en cette période de vœux. Jésus a attaché une grande importance à la santé des gens. Et nous en connaissons tout le prix en ce temps de la pandémie actuelle. A nous de prendre notre place dans toutes les actions de solidarités entreprises du moment.

Au cœur de notre lutte avec ceux qui peinent et ceux qui souffrent, favorisons cette naissance de la dignité humaine, révélée en chacun de nous. N’est-ce pas un peu comme ça la grâce d’une nouvelle année ? Cette faculté étrange qui sommeille au fond du cœur, elle nous appelle à renaître encore et toujours. Chaque année, un enfant nous réapprend que Dieu s’éveille en tout être humain, et que même sur la paille, on peut être riche de l’espérance jaillie de nos actes.    

   Hubert LEBRETON, prêtre accompagnateur du CMR44

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Discerner, dans sa foi chrétienne, c’est :

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Veiller à construire une pensée personnelle, loin de toutes influences, avec l’audace des prophètes. Savoir écouter et dialoguer, en faisant la part du feu, en ne se quittant pas sur des slogans » brut de décoffrage », mais en se disant « au revoir » pour une sérénité partagée : « Je discernerai mon peuple de ton peuple » (Ex. 8,19)

Se donner la peine de longer le courant d’eau qui alimente le puits, pour y retrouver la source, comme une nouvelle naissance de nos certitudes, purifiées d’expériences trop lourdes à porter : « Qui vous donneront de discerner le meilleur » (Phi 1,10)

Devenir interlocuteur de tous ceux qui cherchent à « donner sens » à l’aventure humaine, dans l’humble fierté, d’apporter une parole d’Evangile, qui éclaire nos chemins de vie, que l’on croyait sans importance : « Dieu seul en a discerné le chemin » (Jb 28,23)

Vivre au présent, en assurant la paix, pour éviter qu’il y ait des laissés pour compte, abandonnés sur le bord du chemin de la prospérité que pour quelques-uns. En allant au fond des choses, nous révélons cette vérité lumineuse, qui nous ouvre un avenir plein d’espérance : « Et ce temps-ci alors, comment ne le discernez-vous pas ? » (Lc 12,56)

Tenir actuellement en Eglise, cette juste mesure, entre le souci de l’unité, et des positions diversifiées, où la foi se construit à travers une recherche et des tâtonnements inévitables. La découverte du Dieu de Jésus s’inscrit dans une dynamique avec ses progrès et ses reculs. Notre histoire est une évaluation constante, pour devenir des êtres libres et responsables : « C’est pour un discernement que je suis venu en ce monde » (Jean 9,32)

 Réaliser que Dieu n’a jamais fini d’introduire notre personnalité, dans un rendez-vous de chacun avec soi-même. Quitter son pays et sa parenté, c’est, depuis Abraham, aller pour soi, aller vers soi. De notre intérieur dépend notre engagement : « Lui seul forme le cœur, il discerne tous les actes » (Ps33,15)

En venir à l’Essentiel, que ce soit dans des temps perturbés comme actuellement, ou en des temps que nous avons connus plus reposés, pour cerner l’enfant-Jésus dans la crèche, en le discernant du tapage du Noël de la consommation et de la fête pour la fête. Invitation à prendre le temps de la rencontre, vers un Dieu qui s’appauvrit dans la fragilité d’un enfant, pour rejoindre notre humanité : « Discernez ce qui plaît au Seigneur » (Eph 5,10)

Prendre connaissance de ce qui règle d’avance le déroulement de notre existence future, et qui détermine le regard sur notre existence passée. Avec cette approche commune, évaluer si, là où nous en sommes, nous favorisons ou nous contrarions la vérité de notre bonheur et l’accomplissement de ce qui nous fait aimer : « Désirable pour acquérir le discernement » (Gn 3,6)

Choisir entre l’information et la transformation des faits qui nous arrivent. Ecouter la présentation d’un évènement sans le fausser, sans omettre ce qui peut aller à l’encontre de nos convictions. En prenant de la hauteur, pour ne pas tomber dans une adaptation sans distantiation, s’entraider dans un échange commun, vers une ouverture pacifiante : « Et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu » (Rm 12, 2)

Accepter un dépouillement de part et d’autre, en empruntant ce chemin du pardon sans culpabilité. C’est dans la reconnaissance de nos limites que nous entrevoyons toutes nos richesses de vie. Humbles, venant de l’humus, pour la fertilité du sol, dans le récit du Créateur, il nous faut perdre, une part de nous-mêmes, pour gagner les valeurs trop enfouies en nous, comme un trésor à découvrir et à partager : « Au centre, je discernerai quelque chose » (Ez 1,5).

Hubert Lebreton, prêtre accompagnateur du CMR44

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Entrer en Avent, c’est...

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Accepter de n’être plus ce petit soldat qui court sur son rempart intérieur pour colmater chaque brèche des murailles.

Consentir à entrer dans le vrai mouvement de la vie spirituelle : celui d’être là, pour accueillir la vie qui vient, Dieu lui-même. Et ne pas vouloir être le maître de ce mouvement-là.

C’est se savoir profondément travaillé à l’intime de soi, mystérieusement attiré par un appel à naître et à renaître.

C’est n’être ni rassasié ni repus, mais se mettre à l’écoute de ce qui murmure-crie-au fond de soi et appelle à se dire.

C’est Le regarder venir et s’approcher, avoir le visage, le cœur et l’être tournés vers cette rencontre,  la  découvrant comme la rencontre la plus importante de son existence.

C’est demeurer à cette place-là, et ne pas s’y dérober au nom de fausses urgences et de gratifiantes sollicitations.

C’est rassembler ce qu’il faut au seuil de l’hiver, pour les grandes traversées intérieures qui de Noël à Pâques, conduisent aux vrais passages.

C’est accepter de tâtonner parfois dans l’obscurité, et de marcher vers l’étoile sans se tromper de lumière dans la nuit froide et clinquante de décembre.

C’est refuser d’avoir une « âme habituée », ne se décourager ni de soi, ni des autres, ni de Dieu, se réjouir d’être en route et découvrir qu’on n’y est pas tout seul.

C’est laisser ce qui encombre et alourdit la vie et le cœur, pour ne laisser que l’essentiel, les vrais trésors, demain, à offrir au Roi.

C’est ne pas se désoler de savoir si peu et si mal aimer, mais se réjouir profondément d’être sans cesse rattrapé par un amour étonnamment capable de faire battre de manière plus juste et vraie le cœur de sa vie.

C’est faire aujourd’hui ce que l’on peut, savoir que le reste ne nous appartient pas, et que l’essentiel nous sera donné.            

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Père François Boëdec, sj.

NOËL DANS L' AUJOURD'HUI DE NOS VIES

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NOËL 2019.

  Alors l’ange leur dit : « Voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple ».  Le clown, il est dans le cirque, le cercle qui trace la rondeur de la terre, et il est là pour apporter de la gaîté au public.  Ce soir, le clown  prend la voix de l’ange de la crèche, il vient de l’Europe, de l’Occident.

Clown : Bethléem, c’et proche de chez nous, c’est le Proche-Orient, le pays où Jésus vient naître, c’est aussi le Moyen-Orient, c’est-à-dire à mi-chemin, au milieu du monde. Tout ça pour dire que  Jésus est au centre, comme un soleil, et sa lumière va se lever partout, à tout le monde, jusqu’à l’Extrême-Orient.

Chinois : l’Extrême-Orient, c’est nous, avec ma tête de mandarin, j’assure un pouvoir et une sagesse de vie ; la route de la soie nous a permis des échanges avec le monde. L’Evangile, il est arrivé à notre porte, avec St François-Xavier, un jésuite, comme le pape François qui a choisi d’ailleurs de porter son nom. Mais, nous avons déjà une religion millénaire,  le confucianisme, avec son fondateur Confucius. C’est comme chez vous, tout le monde n’est pas croyant, et beaucoup sont contre toutes formes de religion. C’est notre histoire. Mais il y a des catholiques fervents ; ils sont comme des étoiles, disséminés sur notre sol, et dans la nuit du petit nombre, ils clament l’Espérance apportée par Jésus.

Indien : avant vous, la Chine, il y a nous, les Indes. Et nous avons des figures célèbres, comme Gandhi, apôtre  de la non-violence. Chaque pays a sa culture et aussi sa religion bien implantée ; avec nos maîtres à penser, Bouddha, pour le bouddhisme, le shintoïsme, le dalaï-Lama ; nos croyances, comme partout, ont débordées, au-delà de nos frontières. Des chrétiens ? Il y en a, et ils sont proches des pauvres, rappelez-vous, Mère Térésa de Calcutta ,  et bien d’autres qui ont témoigné de l’Evangile, par leur vie donnée, on dit même que l’apôtre Philippe,  dans l’Evangile, est venu mourir chez nous.

Moine : si j’ai une tête de moine-défricheur, je représente les prêtres, religieux, missionnaires, qui sont partis, porter partout, jusqu’au bout du monde, la lumière de Bethléem. L’enfant-Jésus, va grandir, et il va envoyer les disciples qu’il a formé, vers le monde à venir : «  Allez donc, de toutes les nations, faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde ».

Espagnol : Ola, nous sommes voisins frontaliers, mais nous ne connaissons pas plus, pas plus  que les pays qui sont aux  extrémités du monde, si nous ne sommes pas branché en réseau aujourd’hui . Pourtant, j’en vois   passer du monde,  de par chez vous, vers Compostelle. St Jacques, l’apôtre, aurait, dit-on, sa tombe là-bas. Des pèlerinages ne manquent pas sur les traces de St Ignace de Loyola, fondateur des jésuites, Ste Thérèse d’Avila, réformatrice du Carmel,  St Jean de la Croix, grand poète mystique. C’est de chez nous que sont partis des missionnaires, à la suite des colonisateurs, pour évangéliser le Nouveau Monde.

Mexicain : le Nouveau Monde ? Mais le monde n’a pas commencé avec vous, nous avons-nous aussi nos divinités, les Aztèques, le Dieu Inca, et bien d’autres vénérations que vous avez refoulés, par la force, quand vous avez débarqués sur nos côtes. Nous avons nos témoins et nos martyrs dans la foi .Sainte Rose de Lima, Monseigneur Oscar Roméro, don Helder Camara ; Amérique latine, car vous êtes venus donner des noms chrétiens à notre géographie, la ville de Bélem, à l’embouchure du fleuve de l’Amazone, c’est Bethléem,  car les Portugais y ont débarqués un 25 décembre.

Cheyenne : réserve d’Indiens, nous le sommes devenus, en Amérique du Nord, avec les cow-boys et les Indiens . L’arc-en-Ciel est notre fétiche ; il nous fait signe que toutes les couleurs de la terre se valent en une harmonie naturelle . Suivez les signes de pistes, et vos routes bitumées s’arrêteront sur nos sentiers ; là, nous entendons déjà vos pas, dans cette invitation autour du feu, pour fumer le calumet de la paix : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté »

Indienne Sioux : heureusement que je suis là pour faire bouillir la marmite, mais ne me cantonnez pas aux cuisines. Les hommes sont toujours contents de nous trouver. Et les enfants qui nous tournent autour, qui s’en occupe dans une éducation partagée entre mari et femme ? La parité se met en place en appliquant la parole de Dieu, au premier jour de la création : Homme et femme, il les créa à son image. A la dureté de la guerre, qui ne semble pas s’éteindre sur notre planète, nous offrons la trêve de Noël. Puisse-t’elle s’étendre à toutes les nations de la terre. Que nous n’entendions que les bonnes nouvelles, comme des fleurs cueillies, déposées au pied de la crèche. La Bonne Nouvelle de Noël, c’est  le bouquet de toutes nos belles choses, pour parfumer notre terre, de la bonté de Dieu pour tous.

Clown : Les clameurs du cirque se sont tues. Le clown, lui, encore tout maquillé, est triste. Son public est parti, et il n’a pas pu tout dire, comme de ce qui se passe en Afrique, ou dans les pays arabes, autour du pays de Jésus. Tout ne tourne pas rond. «  Quel drôle de métier que le mien ». Ils ont souri à mes propos, ou se sont ennuyés. Au fond, ils s’amusent d’eux-mêmes. Il faut aller au-delà des grimaces ou du masque, pour regarder de  l’intérieur, qui nous sommes. En chacun de nous, clown ou non, d’ailleurs chacun l’est à sa manière,  il y a une personne qui va toujours grandir. Il faut aimer la carapace, si l’on veut toucher le fond du cœur. Dieu en tout cas l’a compris, quand dans son Fils Jésus, il a saisi notre fragile humanité, pour lui en donner toute sa dignité, dans son Corps Glorifié, Ressuscité.       

Hubert LEBRETON, aumônier du CMR44

  Illustration : « La Nativité » Georges de La Tour.

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Aimons-nous les uns les autres, et plus encore. - Les Rameaux.

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Dimanche prochain, c’est le dimanche des Rameaux, puis la semaine sainte.

Le soir du Jeudi saint de nombreux chrétiens entendront ce commandement de Jésus, tel un testament offert : « aimez-vous les uns les autres ».

Nous pourrions en rester là, s’essayer à des efforts, plus ou moins fructueux, envisager des gestes emprunts de cette fraternité possible et s’en satisfaire....

Non. Il nous faut aller plus loin, entendre la suite de cette phrase : « les uns les autres… comme je vous ai aimé » !

Et alors, si précédemment on s'imaginait faire des choix, parfois les plus faciles: aimer celui ou celle qui me ressemble, me fait rire, m’apporte quelque chose de nouveau ou pire…  me rend service, là on se retrouve devant un sacré défi : « aimer l’autre comme Jésus nous a aimé »,

Ce n’est pas seulement à relier à sa Passion, pas seulement jusqu’au bout de la vie, de la sienne, pour la nôtre, non c’est comprendre au-delà de ce sacrifice inatteignable, tout ce que cela engage : aimez l’autre à genoux, en lui tendant la main, en lui demandant d’abord ce qu’il attend de nous, même s’il est loin, hors de notre zone de confort, ce grand mot à la mode qui enferme l’humain dans un impossible possible.

Aimer l’autre comme Jésus nous a aimé, c’est l’écouter d’abord, deviner ce qui le distingue de nous et le rend intéressant finalement. Pourquoi devoir toujours chercher le point commun pour aimer ? pourquoi ne pas s’aventurer à la surprise, la différence qui enrichit ?

St Exupéry a dit « Ce qui diffère de moi, loin de me léser, m’enrichit ».

N’est-ce pas cela le grand défi que nous lance Jésus, dans cet aujourd’hui qui recouvre tant de pensées uniques, tant de crises identitaires qui enferment au lieu de rassurer ?

S’enrichir de l’autre, parce qu’il ouvre des portes dont nous ignorions l’existence avant de le croiser, de l’autoriser à entrer dans cette zone forteresse qui empêche ce possible amour inconditionnel.

Aimons-nous les uns les autres… aimons-nous avec cette humilité qui rend plus attentif. Aimons-nous même agacés, même dérangés, aimons-nous parce que l’humain augmenté n’est pas le robot qui guérit la vieillesse, mais l’homme restauré par l’autre, par celui qui est regardé.

Florence

Conseil d'Administration du 11 avril 2019

Illustration : Rebecca Dautremer, "les mots retrouvés ", Une bible comme un roman. Octobre 2014.

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Date de dernière mise à jour : 27/05/2021

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