Etape 1 : Dans l’équipe je m’exprime avec confiance
En équipe, quelle chance de pouvoir dire « je ».
En m’appuyant sur ce schéma, je dis ce que la situation actuelle me fait vivre et ressentir, ce que je ne peux pas contrôler :
- Le confinement
- Le couvre-feu
- Ce que les autres font
- La situation économique
- Le déconfinement
Qu’est-ce que je viens de vivre et que j’ai envie de partager ?
Qu’est-ce qui s’est passé ?
Qu’est-ce que cela a produit ?
Qu’ai-je ressenti ? (Cela m’a réjoui ou attristé ?)
Comment ai-je réagi ? (qu’est-ce que j’approuve ou je réprouve ?)
Quelles questions cela me pose ?
Tout le monde s’exprime, sans débat. Ensuite l’accompagnateur (ou la personne désignée) fait une synthèse des échanges.
Etape 2 : Nous réagissons, confrontons et approfondissons nos convictions
En équipe, quelle chance de pouvoir dire « nous »
Ce que nous venons de partager, comment nous le recevons ?
Comment chacun de nous s’y retrouve (ou pas)
Notre partage dans l’équipe révèle des convergences mais aussi des divergences à ne pas gommer, lesquelles ?
En quoi notre réflexion transforme chacun de nous et transforme l’ensemble de l’équipe ?
Tout le monde s’exprime, à tour de rôle. Ensuite l’accompagnateur (ou la personne désignée) invite l’équipe à pointer (on peut s’aider du schéma pour guider les échanges) :
- Ce qu’il nous est difficile de contrôler, ce qui ne nous appartient pas
- Ce qu’il est possible de contrôler, de mettre en place, en œuvre.
- l’accompagnateur (ou la personne désignée) note ce que dis l’équipe. Pour garder trace.
Etape 3 : Dans l’équipe nous nous mettons à l’écoute d’un texte « inspirant »
Deux propositions à choisir (vous pouvez aussi trouver un texte qui vous semble adapté)
- Proposition : « Fratelli tutti » (tous frères), du Pape François, pp. 143-144 ‘Dialogue et amitié sociale
SIXIÈME CHAPITRE DIALOGUE ET AMITIÉ SOCIALE
« 198. Se rapprocher, s’exprimer, s’écouter, se regarder, se connaître, essayer de se comprendre, chercher des points de contact, tout cela se résume dans le verbe ‘‘dialoguer’’. Pour nous rencontrer et nous entraider, nous avons besoin de dialoguer. Il est inutile de dire à quoi sert le dialogue. Il suffit d’imaginer ce que serait le monde sans ce dialogue patient de tant de personnes généreuses qui ont maintenu unies familles et communautés. Le dialogue persévérant et courageux ne fait pas la une comme les désaccords et les conflits, mais il aide discrètement le monde à mieux vivre, beaucoup plus que nous ne pouvons imaginer. Le dialogue social pour une nouvelle culture.
201. Souvent, la diffusion retentissante de faits et de plaintes dans les médias tend en réalité à entraver les possibilités de dialogue, parce qu’elle permet à chacun de garder, intangibles et sans nuances, ses idées, ses intérêts et ses opinions, avec, pour excuse, les erreurs des autres. L’habitude de disqualifier instantanément l’adversaire en lui appliquant des termes humiliants prévaut, en lieu et place d’un dialogue ouvert et respectueux visant une synthèse supérieure. Le pire, c’est que ce langage, habituel dans le contexte médiatique d’une campagne politique, s’est généralisé de telle sorte que tout le monde l’utilise quotidiennement. Le débat est souvent manipulé par certains intérêts qui ont un pouvoir plus grand et qui cherchent malhonnêtement à faire pencher l’opinion publique en leur faveur. Je ne pense pas seulement à un gouvernement en fonction, car ce pouvoir manipulateur peut être économique, politique, médiatique, religieux ou de tout autre genre. Parfois, on justifie cette pratique, ou on l’excuse, quand sa dynamique répond à des intérêts économiques ou idéologiques, mais, tôt ou tard, cela se retourne contre ces mêmes intérêts.
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Ecouter pour comprendre
Que nous dit François dans ce récit ?
Qu’est-ce que cela produit ?
- Proposition 2 : « Entrer en Avent, c’est… » de François BOEDEC, jésuite.
Entrer en Avent, c’est
Accepter de n’être plus ce petit soldat qui court sur son rempart intérieur pour colmater chaque brèche des murailles.
Consentir à entrer dans le vrai mouvement de la vie spirituelle : celui d’être là, pour accueillir la vie qui vient, Dieu lui-même. Et ne pas vouloir être le maître de ce mouvement-là.
C’est se savoir profondément travaillé à l’intime de soi, mystérieusement attiré par un appel à naître et à renaître.
C’est n’être ni rassasié ni repus, mais se mettre à l’écoute de ce qui murmure-crie-au fond de soi et appelle à se dire.
C’est Le regarder venir et s’approcher, avoir le visage, le cœur et l’être tournés vers cette rencontre, la découvrant comme la rencontre la plus importante de son existence.
C’est demeurer à cette place-là, et ne pas s’y dérober au nom de fausses urgences et de gratifiantes sollicitations.
C’est rassembler ce qu’il faut au seuil de l’hiver, pour les grandes traversées intérieures qui de Noël à Pâques, conduisent aux vrais passages.
C’est accepter de tâtonner parfois dans l’obscurité, et de marcher vers l’étoile sans se tromper de lumière dans la nuit froide et clinquante de décembre.
C’est refuser d’avoir une « âme habituée », ne se décourager ni de soi, ni des autres, ni de Dieu, se réjouir d’être en route et découvrir qu’on n’y est pas tout seul.
C’est laisser ce qui encombre et alourdit la vie et le cœur, pour ne laisser que l’essentiel, les vrais trésors, demain, à offrir au Roi.
C’est ne pas se désoler de savoir si peu et si mal aimer, mais se réjouir profondément d’être sans cesse rattrapé par un amour étonnamment capable de faire battre de manière plus juste et vraie le cœur de sa vie.
C’est faire aujourd’hui ce que l’on peut, savoir que le reste ne nous appartient pas, et que l’essentiel nous sera donné.
Père François Boëdec, sj.
Etape 4 : Dans l’équipe nous cherchons ce que nous pouvons entreprendre
Quelle chance de pouvoir dire pourquoi, comment et avec qui nous avons envie d’agir.
Comment utiliser notre énergie de façon constructive ?
L’accompagnateur (ou la personne désignée) note ce que dis l’équipe. Pour garder trace.