Nous sommes allés à la journée régionale CMR

Le 02/05/2022 0

Dans Témoignages

Margot laurent et virginie

Jy baziou 1

« L’espérance des biens communs »  Conférence de Jean Yves Baziou 

La notion de bien-s  commun-s

          Le bien commun, c’est un reçu et une responsabilité pour l’ensemble de l ‘humanité, y compris les générations à venir. Il comprend les dons de la nature (air, eau, océan, terre, forêts climat, soleil…), les biens produits par les humains (technologie, institutions, création culturelle ou architecturale, codes de droits, savoirs …) ainsi que les relations sociales humaines car pas de bien commun sans communication sociale. Les caractéristiques d’un bien commun supposent une ressource avec accès partagé, un ensemble d’acteurs avec droits et devoirs, une structure de gouvernance.            

II La conception catholique du (des) bien-s commun-s                   

         Elle recherche une concordance entre le « bon » pour chacun et le « bon » pour tous. Il ne faut pas sacrifier les personnes au nom du collectif mais ne pas aliéner le bien collectif au profit de quelques-uns. Refus du collectivisme étatique et de l’ultralibéralisme. La finalité du bien commun c’est l’épanouissement personnel de chacun et de tous. Le bien commun suppose la complémentarité de l’état et des personnes. Sur le plan théologique, le monde est créé par Dieu et donné à toute l’humanité présente et à venir. Sur le plan éthique, le bien commun doit être équitablement réparti pour tous selon les règles de la justice, indissociable de la charité. La vision catholique n’est pas dépassée. L’encyclique Laudato Si du pape François a été bien acceptée en dehors de l’Eglise.

III L’Espérance cachée dans les recherches du bien(s) commun(s)

         Il y a une privatisation de plus en plus importante des biens communs : gestion de l’eau par des entreprises privées, des semences , des terres cultivables, des autoroutes, des Ephad…Il y a une prise de conscience de la raréfaction des biens communs avec les courants écologiques, altermondialistes, zads, religieux comme le CMR…Intérêt renouvelé aussi pour la politique locale au niveau par exemple des coopératives, les codécisions dans les entreprises, la participation active citoyenne localement. Aspiration à reprendre la main face aux décisions européennes prises par des experts loin des réalités locales. Le bien commun a une dimension planétaire articulant gestion locale et gestion planétaire.

IV  Des tensions à gérer (défis à relever)

Globalisation et fragmentation On est de plus en plus interdépendants sur un même espace vital (pandémie, climat) avec en même temps une fragmentation de la solidarité liée à l’aspiration au droit individuel, à la montée des populismes facteurs de rejets, aux communautarismes refusant les lois de la cité. Il faut susciter une culture de la solidarité, de la fédération, éduquer au pluralisme.

Droits et devoirs : Nécessité de relier l’impératif du collectif et l’impératif de la liberté individuelle permettant de développer les capacités de chacun. Mais chaque individu a un devoir vis-à-vis de la société.  

Liberté Egalité Fraternité : 

  • La liberté a ses limites
  • Egalité n’est pas égalitarisme (on a des droits et devoirs et pas seulement des droits)
  • La fraternité ne doit pas être un repli identitaire, un ghetto

Coût et gratuité : Le bien commun doit être accessible à tous.  Mais tout a un prix en particulier notre bien commun le plus cher, la sécurité sociale. La santé n’a pas de prix mais elle a un coût. La santé humaine nécessite aussi la santé environnementale.

Sauver la viabilité de la terre : La science devait nous sauver. Mais la puissance créatrice humaine a créé des dégâts irréversibles avec la pollution, la disparition des espèces. Notre humanité est menacée. Il faut d’abord nous modifier nous-mêmes dans nos comportements.

Conclusion : Ne renonçons pas à l’Espérance. Les ressources spirituelles sont encore précieuses aujourd’hui.  Tout le monde a un rôle politique de construction de la cité commune. Il faut sauver la viabilité humaine sur terre avec la communauté de tous les vivants.

       Robert Bioteau - CMR44                                                            

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Nous avons participé à la journée régionale du CMR à Torfou, le jeudi 24 mars, journée riche de rencontres et de réflexion sur le thème de l’Espérance des  Biens communs.

Le matin, l’intervention de Jean-Yves Baziou, prêtre théologien du diocèse de Quimper et Léon, apportant de nombreux éléments de réflexion nous a marqués.

Selon lui, le « commun » a trois dimensions: c’est un bien reçu, c’est une tâche et une responsabilité pour les vivants à venir, un horizon pour ceux qui vont nous suivre. C’est de l’ordre de l’inter-humain et du lien avec le cosmos.

                 Ex : les dons de la nature : l’eau, la terre, le soleil, la forêt,…..Les biens produits par les humains : technologies, institutions, codes de droits etc.….. Les biens communs supposent la définition de règles pour des relations sociales harmonieuses.

Jean-Yves Baziou, faisant référence à certains Economistes, parle de la «  tragédie des communs » car chacun tend à bénéficier au mieux des biens communs. Or, nous avons des droits et des devoirs, la finalité du bien commun étant l’épanouissement de chacun et de tous, l’égalité de l’accès aux ressources vitales et la participation active des citoyens aux décisions pour une gestion  locale  et  globale.

Il a évoqué la montée de l’individualisme, du populisme, du communautarisme, se séparant des droits de la cité. 

Donc, comment faire lien  en sauvegardant  nos particularités ? Il nous faut développer une culture de la rencontre, retrouver un art de la communication, trouver un terrain d’entente dans le désaccord et tendre vers un nouvel horizon commun pour sauver la viabilité sur la Terre.

Les dégâts écologiques ont été évoqués : pollution des sols, de la mer, de l’air, disparition d’espèces animales  etc …… Le combat pour la survie sur cette terre est engagé mais, depuis de nombreuses années des résistants se lèvent : altermondialistes, mouvements écologistes….. autant de sources d’espérance.

Et ne devons-nous pas puiser, en tant que chrétiens, dans nos ressources spirituelles. : la foi chrétienne est une façon de penser le monde : référence à la Genèse, l’homme co-citoyen avec les plantes, les animaux...Référence à Laudato Si, l’encyclique du pape François etc... Nous avons des trésors à faire entendre dans le contexte contemporain.

L’après-midi, trois ateliers nous ont permis d’échanger longuement sur les nombreux points évoqués le matin, avec le questionnement : Et moi, en quoi ça me concerne ? Qu’est ce que je peux faire ?

  • Biens communs naturels
  • Produits entretenus et partagés
  • Relations sociales harmonieuses

Lors de ces ateliers, le partage de certaines initiatives des uns et des autres a été important, nous faisant prendre conscience que nos gestes quotidiens ont un impact positif ou non sur la planète.

                                                                                           Jeannine et Pierre - CMR85

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Margot laurent et virginie

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