Démarche de Réflexion Chrétienne
La Démarche de Réflexion Chrétienne (DRC) est un outil au service de la relecture de vie en équipe CMR.
La DRC peut aussi servir à structurer des rencontres inter-équipes, des débats, des journées fédérales, des récollections… Il y a 4 étapes à vivre :
Partir du récit d’un fait de vie : Cette première étape est intitulée : « dans l’équipe, je partage un fait de ma vie, un événement, une action dans laquelle je suis impliqué. »
Analyser et comprendre les enjeux : Dans cette deuxième étape, « nous réagissons, débattons, confrontons et approfondissons nos convictions ».
Confronter le récit de notre vie à l’Évangile :« Nous nous mettons à l’écoute de la parole de Dieu.» ( il est aussi possible de choisir un texte profane, en lien avec la DRC du jour)
Agir pour changer la situation : « Le partage en équipe sur le fait de vie et la Parole de Dieu nous invite à agir.»
La DRC doit permettre à chaque équipe d’être « un lieu de partage, de confrontation, de mise en cohérence entre vie et foi, comme chemin qui mène à la rencontre du Dieu vivant. » Elle est à maintenir comme exigence première pour la vie des équipes
=> Prières et textes 'inspirants' qui peuvent être utilisés pour la DRC
DRC - Oser l'Optimisme. Décembre 2020.
DEMARCHE DE REFLEXION CHRETIENNE – OSER L’OPTIMISME. Décembre 2020.
DRC imprimable : Drc osez l otimisme en equipe confinement (1.37 Mo)
L’accompagnateur de l’équipe (ou une personne désignée) guide les échanges et prend des notes. Le schéma de Catherine Testa sera le fil rouge de la démarche.
Etape 1 : Dans l’équipe je m’exprime avec confiance
En équipe, quelle chance de pouvoir dire « je ».
En m’appuyant sur ce schéma, je dis ce que la situation actuelle me fait vivre et ressentir, ce que je ne peux pas contrôler :
- Le confinement
- Le couvre-feu
- Ce que les autres font
- La situation économique
- Le déconfinement
Qu’est-ce que je viens de vivre et que j’ai envie de partager ?
Qu’est-ce qui s’est passé ?
Qu’est-ce que cela a produit ?
Qu’ai-je ressenti ? (Cela m’a réjoui ou attristé ?)
Comment ai-je réagi ? (qu’est-ce que j’approuve ou je réprouve ?)
Quelles questions cela me pose ?
Tout le monde s’exprime, sans débat. Ensuite l’accompagnateur (ou la personne désignée) fait une synthèse des échanges.
Etape 2 : Nous réagissons, confrontons et approfondissons nos convictions
En équipe, quelle chance de pouvoir dire « nous »
Ce que nous venons de partager, comment nous le recevons ?
Comment chacun de nous s’y retrouve (ou pas)
Notre partage dans l’équipe révèle des convergences mais aussi des divergences à ne pas gommer, lesquelles ?
En quoi notre réflexion transforme chacun de nous et transforme l’ensemble de l’équipe ?
Tout le monde s’exprime, à tour de rôle. Ensuite l’accompagnateur (ou la personne désignée) invite l’équipe à pointer (on peut s’aider du schéma pour guider les échanges) :
- Ce qu’il nous est difficile de contrôler, ce qui ne nous appartient pas
- Ce qu’il est possible de contrôler, de mettre en place, en œuvre.
- l’accompagnateur (ou la personne désignée) note ce que dis l’équipe. Pour garder trace.
Etape 3 : Dans l’équipe nous nous mettons à l’écoute d’un texte « inspirant »
Deux propositions à choisir (vous pouvez aussi trouver un texte qui vous semble adapté)
- Proposition : « Fratelli tutti » (tous frères), du Pape François, pp. 143-144 ‘Dialogue et amitié sociale
SIXIÈME CHAPITRE DIALOGUE ET AMITIÉ SOCIALE
« 198. Se rapprocher, s’exprimer, s’écouter, se regarder, se connaître, essayer de se comprendre, chercher des points de contact, tout cela se résume dans le verbe ‘‘dialoguer’’. Pour nous rencontrer et nous entraider, nous avons besoin de dialoguer. Il est inutile de dire à quoi sert le dialogue. Il suffit d’imaginer ce que serait le monde sans ce dialogue patient de tant de personnes généreuses qui ont maintenu unies familles et communautés. Le dialogue persévérant et courageux ne fait pas la une comme les désaccords et les conflits, mais il aide discrètement le monde à mieux vivre, beaucoup plus que nous ne pouvons imaginer. Le dialogue social pour une nouvelle culture.
201. Souvent, la diffusion retentissante de faits et de plaintes dans les médias tend en réalité à entraver les possibilités de dialogue, parce qu’elle permet à chacun de garder, intangibles et sans nuances, ses idées, ses intérêts et ses opinions, avec, pour excuse, les erreurs des autres. L’habitude de disqualifier instantanément l’adversaire en lui appliquant des termes humiliants prévaut, en lieu et place d’un dialogue ouvert et respectueux visant une synthèse supérieure. Le pire, c’est que ce langage, habituel dans le contexte médiatique d’une campagne politique, s’est généralisé de telle sorte que tout le monde l’utilise quotidiennement. Le débat est souvent manipulé par certains intérêts qui ont un pouvoir plus grand et qui cherchent malhonnêtement à faire pencher l’opinion publique en leur faveur. Je ne pense pas seulement à un gouvernement en fonction, car ce pouvoir manipulateur peut être économique, politique, médiatique, religieux ou de tout autre genre. Parfois, on justifie cette pratique, ou on l’excuse, quand sa dynamique répond à des intérêts économiques ou idéologiques, mais, tôt ou tard, cela se retourne contre ces mêmes intérêts.
.
Ecouter pour comprendre
Que nous dit François dans ce récit ?
Qu’est-ce que cela produit ?
- Proposition 2 : « Entrer en Avent, c’est… » de François BOEDEC, jésuite.
Entrer en Avent, c’est
Accepter de n’être plus ce petit soldat qui court sur son rempart intérieur pour colmater chaque brèche des murailles.
Consentir à entrer dans le vrai mouvement de la vie spirituelle : celui d’être là, pour accueillir la vie qui vient, Dieu lui-même. Et ne pas vouloir être le maître de ce mouvement-là.
C’est se savoir profondément travaillé à l’intime de soi, mystérieusement attiré par un appel à naître et à renaître.
C’est n’être ni rassasié ni repus, mais se mettre à l’écoute de ce qui murmure-crie-au fond de soi et appelle à se dire.
C’est Le regarder venir et s’approcher, avoir le visage, le cœur et l’être tournés vers cette rencontre, la découvrant comme la rencontre la plus importante de son existence.
C’est demeurer à cette place-là, et ne pas s’y dérober au nom de fausses urgences et de gratifiantes sollicitations.
C’est rassembler ce qu’il faut au seuil de l’hiver, pour les grandes traversées intérieures qui de Noël à Pâques, conduisent aux vrais passages.
C’est accepter de tâtonner parfois dans l’obscurité, et de marcher vers l’étoile sans se tromper de lumière dans la nuit froide et clinquante de décembre.
C’est refuser d’avoir une « âme habituée », ne se décourager ni de soi, ni des autres, ni de Dieu, se réjouir d’être en route et découvrir qu’on n’y est pas tout seul.
C’est laisser ce qui encombre et alourdit la vie et le cœur, pour ne laisser que l’essentiel, les vrais trésors, demain, à offrir au Roi.
C’est ne pas se désoler de savoir si peu et si mal aimer, mais se réjouir profondément d’être sans cesse rattrapé par un amour étonnamment capable de faire battre de manière plus juste et vraie le cœur de sa vie.
C’est faire aujourd’hui ce que l’on peut, savoir que le reste ne nous appartient pas, et que l’essentiel nous sera donné.
Père François Boëdec, sj.
Etape 4 : Dans l’équipe nous cherchons ce que nous pouvons entreprendre
Quelle chance de pouvoir dire pourquoi, comment et avec qui nous avons envie d’agir.
Comment utiliser notre énergie de façon constructive ?
L’accompagnateur (ou la personne désignée) note ce que dis l’équipe. Pour garder trace.
Merci de nous faire parvenir vos échanges pour que nous fassions, en CMR pays de la Loire, un retour de cette DRC. Pour cela, plusieurs manières :
- Un Compte Rendu
- Une capture d’écran si vous aviez vécu cette DRC en visioconférence ( voir mode d’emploi çi dessous)
- Ou avec le moyen que vous pensez le plus simple pour vous !
Mode d'emploi imprim écran : Capture d ecran mode d emploi (519.62 Ko)
DRC : Face à la pandémie liée au COVID19. Mars 2020.
En équipe, partageons sur notre vécu en trouvant les paroles décrivant notre situation :
Quelles forces positives pouvons-nous tirer de la situation actuelle ?
Quels impacts négatifs repérons-nous sur nos vies et celles de nos proches ?
Quelles paroles entendre dans la compassion avec toute la création ?
DRC- Après confinement. Avril 2020.
Étape 1 – Je regarde mon vécu
Comment j’ai vécu ce passage ?
-A- Ce qu’il a changé pour moi et que j’ai envie de partager
-Quelles ont été mes activités : travail, maison, intendance, enfants, parents âgés …
-Quelles ont été mes relations, comment je les ai vécues à la maison, avec la famille à distance, avec les amis, les relations sociales, les personnes les plus en difficulté
-Ma relation à l’environnement, à la nature, au silence …
-Ma façon de vivre ma spiritualité, ma relation à Dieu, dans la prière, la liturgie, les célébrations, le dimanche …
-B- Comment je l’ai ressenti :
-dans les changements personnels
-dans ma façon de vivre mes relations, de gérer mon temps, ma relation à la nature
-dans ma perception de la place de chacun dans son entourage, dans le monde…
-ce qui a été difficile, ce qui a été joyeux, ce que j’en retire d’important
-ce que j’ai trouvé d’admirable (ou de très dommage) dans les attitudes et les réactions dont nous avons eu connaissance ?
-C- Quelques convictions et quelles questions ai-je envie d’exprimer ?
-Qu’est-ce que cela me révèle de l’Homme ?
-Comment ça m’a ouvert à d’autres dimensions de ce que nous vivons ou pouvons vivre ?
Étape 2 - En équipe nous réagissons… nous nous interrogeons
-Quelles convictions communes se dégagent de nos échanges concernant notre société aujourd’hui ?
- Notre manière de vivre, de consommer, de travailler, d’être en relation, de vivre en société, de considérer les différents métiers, catégories sociales, personnes âgées, en difficulté économique …
-Quels sont nos espoirs, nos espérances ?
-Quelles questions méritent d’être posées ? A qui ?
-Qu’est-ce que cette pandémie nous révèle de notre « Maison Commune » ?
Étape 3 - Nous accueillons la parole Dieu dans ce que nous avons partagé
A l’écoute de la Parole de Dieu : La tempête apaisée Marc 4, 35-41
-Qu’est ce qui se passe dans ce texte ?
-Est-ce qu’il s’agit d’un dialogue, d’un récit (miracle, enseignement, parabole…)
-Qu’est-ce qu’il y a d’inattendu, de surprenant, d’insolite dans ce texte ?
-Comment la Parole de Dieu que nous venons de partager devient Parole vivante à travers ce que nous venons de partager dans les étapes 1 et 2 ?
(Nous pouvons utiliser des documents dont l’homélie du Pape François lors de la prière pour la fin de la pandémie du 27 mars)
Nous pouvons aussi approfondir les textes de Laudato Si’ :
Dans le deuxième chapitre de Laudato Si’, L’Evangile de la Création, le pape François insiste au paragraphe 83 sur l’engagement du Christ dans l’humanité.
Au paragraphe 96 il relève son regard et son attitude à l’égard de la création. Le pape écrit ceci : « Jésus reprend la foi biblique au Dieu créateur et met en relief un fait fondamental : Dieu est Père ».
Il est intéressant de lire les paragraphes 83 à 100.
Étape 4 - La Parole de Dieu nous invite à oser
-A- A quel cheminement, personnel et en groupe, elle nous invite pour faire avancer nos convictions, nos choix, nos actions ?
- affronter tel problème, telle difficulté ?
-reconnaître nos dons pour faire progresser la vérité et l’amour ?
-croire cette transformation possible grâce à Jésus Christ?
-B- A quels engagements nous nous sentons appelés, à quelles actions, dans quels domaines…
-C- Avec qui : en Mouvement … en Association … en Paroisse … autres lieux possibles d’engagement …
-D- Quels signes d’Eglise pouvons-nous donner à travers notre engagement pour faire avancer nos valeurs humaines et chrétiennes ?
-En quoi ces signes peuvent être porteurs d’Espérance ?
Source : EAD, Fédération CMR 56.
DRC imprimable : Proposition drc temps de confinement coronaviru 15 4 1 1 (1.04 Mo)
Date de dernière mise à jour : 14/12/2020
Ajouter un commentaire